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pré-opératoire
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Les techniques
Le LASIK (laser intra-cornéen)
"LASIK" est l’abréviation de « Laser Assisted In situ Keratomileusis » qui représente aujourd’hui la technique de référence en chirurgie réfractive par laser (près de 80% des chirurgies par laser) Elle a été introduite après le laser Excimer de surface, au début des années 90.
Cette technique se décompose en deux étapes : la découpe d’un volet cornéen superficiel (entre 100 et 130µ) suivie du traitement par laser Excimer du défaut de vision (par sculpture de la cornée): myopie, hypermétropie, astigmatisme et presbytie.
Les avantages du LASIK par rapport aux autres techniques de surface (PKR, Lasek, EpiLASIK, …) sont nombreux mais ce sont les examens préopératoires qui détermineront les possibilités et surtout les éventuelles contre-indications de telle ou telle technique (cornées fines et/ou asymétriques, kératocone). Les résultats visuels à moyen et long terme (après deux mois) sont identiques entre LASIK et techniques de surface, mais le LASIK permet une récupération visuelle plus rapide.
L’opération est très rapide et indolore, les deux yeux sont opérés en même temps sous anesthésie locale avec de simples gouttes.
Après l’intervention, pendant la phase de cicatrisation, l’œil gratte, pique, larmoie pendant quelques heures (4 à 5 maximum) et dès le lendemain, la vision est bonne. La récupération totale peut prendre plusieurs jours surtout dans les traitements correcteurs d’hypermétropie et de presbytie. Si à l’issue de la période normale de cicatrisation (entre 1 et 3 mois), le résultat visuel n’est pas complet, principalement dans les cas de forts défauts visuels, il sera possible de réintervenir pour corriger le défaut visuel résiduel. (taux de retouche inférieur à 15% tous cas confondus)
Les effets secondaires sont principalement marqués par une sécheresse oculaire plus ou moins importante (surtout chez la femme après 50 ans) mais régressive en moins de 3 mois et de possibles halos nocturnes (surtout dans les fortes myopies avec des patients à larges pupilles) eux aussi régressifs en 1 à 4 mois.
Les techniques de surface : PKR, Trans-PKR, LASEK, epi-LASIK
Ces techniques sont très proches et basées sur le même principe : l’action du laser (la photo-ablation c’est-à-dire la sculpture de la cornée pour en modifier les rayons de courbure et ainsi corriger le trouble visuel) se fait sur la surface de la cornée après avoir ôté l’épithélium. C’est dans la manière de retirer l’épithélium que ces techniques diffèrent. Dans le cas de la PKR, l’épithélium est retiré manuellement avec l’aide éventuelle d’alcool dilué; avec le LASEK, l’épithélium est repoussé après application d’alcool puis réappliqué sur la cornée alors que dans le cas de l’EpiLASIK, l’épithélium est séparé mécaniquement du reste de la cornée puis repositionné sur la cornée comme dans un LASIK.
La PKR est la première technique laser (fin des années 80) a avoir été utilisée pour corriger les troubles visuels. Les autres sont des variantes apparues secondairement visant théoriquement à améliorer les suites de la première (douleurs post-opératoires et rapidité de récupération). La Trans-PKR est actuellement la technique de surface de référence car elle permet une récupération rapide et diminue les douleurs post-opératoires.
Ces techniques permettent de traiter les cornées fines et/ou suspectes. Ainsi leurs indications se nourrissent des contre-indications du Lasik, plus confortable pour le patient. Les deux avantages de ces techniques sont l’absence de risque lié à la découpe au cours Lasik et une photo-ablation superficielle permettant de préserver l’épaisseur de la cornée (« lit stromal postérieur »); par contre, les suites en sont plus longues avec une douleur qui peut persister pendant 48 heures après l’intervention (pose d’une lentille pansement en fin d’intervention qui ne sera retirée qu’au troisième jour) et une récupération visuelle n’intervenant que très rarement avant le quatrième jour, nécessitant le plus souvent un intervalle de 10 à 15 jours entre le traitement des deux yeux. Le Lasik est donc, lorsqu’il est possible, préférable pour le confort du patient (gène de quelques heures, récupération en moins de 12 heures et traitement bilatéral dans la même séance opératoire).
Les risques, effets secondaires communs aux chirurgies laser
Il est indispensable de préciser que comme dans toute chirurgie, il existe des risques.
L’évolution technologique des lasers et l’expérience des chirurgiens ont cependant permis d’en diminuer considérablement la fréquence. Ainsi, la prévalence d’une atteinte significative de la vision (le risque de perte de l’œil étant presque théorique, seulement quelques cas ont décrits dans la littérature mondiale sur plusieurs millions de patients traités) est d’environ un cas sur 1000.
Il existe trois catégories principales de complications :
La première est liée un problème de découpe du volet (lasik). Il peut arriver que la découpe soit incomplète ou imparfaite, il faudra alors repousser l’intervention de 1 à 3 mois pour permettre une bonne cicatrisation du volet . Cette complication est peu gênante puisqu’elle ne fait que reporter l’intervention.
La deuxième est liée au faisceau laser : le décentrement, il est devenu encore plus exceptionnel avec l’arrivée des nouvelles machines aux systèmes de poursuite oculaire très performant (« eye-tracker »). Le patient obtiendra le plus souvent une acuité visuelle corrigée convenable, mais avec une gêne visuelle non négligeable ( Perception de halos, éblouissements, image double, …). Il sera nécessaire de retraiter le patient pour lui redonner une cornée plus symétrique (logiciels particuliers de « Topolink »).
La troisième complication est l’inflammation-infection. Le risque en est diminué par l’utilisation systématique de traitements antibiotiques et anti-inflammatoires.
Il existe de plus quelques effets secondaires. Sécheresse oculaire : elle peut être observée de façon transitoire pendant 15 jours à 2 mois. L’acuité visuelle a tendance alors à fluctuer dans la journée. Systématiquement des larmes artificielles sont prescrites pour diminuer cet effet secondaire. Elle est plus fréquente chez la femme de plus de 50 ans.
Perception de halos, éblouissements :
Il existe parfois une perception de halos dans les milieux peu éclairés et la nuit, surtout pour les patients ayant un défaut visuel important et les patients jeunes à pupilles larges. Ces halos diminuent avec la cicatrisation et le temps pour disparaître totalement le plus souvent en 1 à 3 mois.
Les recommandations
Les recommandations sont très simples :
Aucune recommandation n’est préconisée avant l’intervention si ce n’est de ne pas porter ses éventuelles lentilles de contact le jour de la chirurgie et , de ne pas se maquiller. Certains prescrivent un traitement local les trois jours qui précèdent (antiseptique, antibiotique).
Le jour de l’intervention, après la chirurgie, il est nécessaire de rester chez soi sans rien faire et à partir du lendemain, il est souhaitable d’éviter toute activité aquatique pendant une dizaine de jours.